Quantcast
Channel: Sur les collines » Sécurité de la vieillesse
Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Sécurité de la vieillesse, la vraie réforme?

$
0
0

La vaste question du revenu des retraités est complexe et technique et provoque davantage de bâillements que de manchettes, mais elle est l’objet de bien des débats, d’études, de rapports et aussi de craintes de la part de nos décideurs politiques. Les changements dans ce domaine entraînent souvent des réactions passionnées et viscérales qui ont même parfois fait reculer le gouvernement. Parlez à Brian Mulroney d’une certaine Solange Denis!

Le Régime de pensions du Canada (RPC) est dans la ligne de mire des gouvernements provinciaux et fédéral en prévision de la prochaine rencontre des ministres des Finances. Le Globe and Mail fait état ce matin des positions de départ de chacun.

Par ailleurs, le gouvernement Harper s’est déjà assuré de la viabilité du régime de la Sécurité de la vieillesse (SV) en faisant passer graduellement l’âge d’admissibilité à ces prestations de 65 à 67 ans de 2023 à 2029. Il a essuyé la tempête, la mer s’est calmée et le navire est encore à flot. Tout le monde n’était pas d’accord avec le scénario catastrophe du gouvernement sur la capacité de financer la SV, à commencer par l’ex-directeur parlementaire du budget, mais le gouvernement Harper parle d’économies pouvant atteindre les 11 milliards de dollars lorsque la réforme sera complétée.

Plusieurs avaient plutôt fait valoir que des économies pouvaient être réalisées autrement à partir de la SV elle-même. Il était même possible d’avoir le meilleur des deux mondes, des économies combinées à un meilleur programme, plus équitable. Imaginez, la SV offre des prestations maximales de 6600 $ par année. Elles commencent cependant à diminuer lorsque le revenu du pensionné atteint les 71 000 $ pour disparaître à environ 115 000 $. Imaginez, une personne vivant seule avec des revenus tournant autour des 20 000 $ retire exactement le même montant de la SV que celle qui fait 70 000 $.

Voilà une suggestion de passer à un autre stade de la réforme de la SV pour la rendre plus juste en concentrant les paiements vers ceux qui sont le plus dans le besoin.

Et les auteurs qui interpellent ainsi le gouvernement Harper peuvent difficilement être assimilés à des adversaires, puisqu’ils appartiennent à l’Institut Fraser, dont les orientations à droite sont bien connues.

Dans leur rapport intitulé La réforme de la SV : un bon départ, mais toujours incomplète, les gens de l’Institut proposent entre autres un scénario cohérent avec certains seuils du Régime de pensions du Canada. Ainsi, si ceux qui gagnent 51 000 $ plutôt que 71 000 $ commencent à voir leurs prestations réduites, au même rythme, elles disparaissent à 95 000 $ plutôt qu’à 115 000 $. Cette année, un tel changement aurait permis de dégager 730 millions.

On peut faire pas mal de choses avec une telle somme. Évidemment, en envoyer plus du côté des moins nantis en augmentant le Supplément de revenu garanti touché par deux millions de Canadiens âgés qui ont moins de 16 500 $ de revenu. Augmenter les prestations de la SV des personnes âgées seules qui ne profitent pas des économies d’échelle accessibles à un couple. Ou encore, faciliter les contributions aux régimes de retraite collectifs ou les REER.

En gros, le principe, c’est que l’Institut Fraser suggère au gouvernement fédéral de donner une certaine priorité aux ressources consacrées aux personnes retraitées en en enlevant aux riches pour les consacrer aux gens à revenu modeste sans viser à faire des économies. Faire mieux donc… pas nécessairement avec moins!

 

 


Viewing all articles
Browse latest Browse all 3

Latest Images





Latest Images